Project Description
Problématique
Bien que depuis ces dernières années on assiste à une prise de conscience croissante des facteurs de risque génétique liés à la paralysie cérébrale, les études concernant le rôle des variations génétiques, leur gravité et les co-morbidités qui en découlent n’en sont qu’à leur début.
Un grand nombre de techniques relevant de la génétique moléculaire, découvertes au cours de ces dernières années, permettent d’effectuer une évaluation rapide et économique des expressions génétiques potentielles de la paralysie cérébrale. Ces technologies ont contribué à l’identification des mutations génétiques sous-jacentes.
Résumé du projet
Le dépistage à l’aide de biopuces ADN a déjà permis d’identifier des segments géniques dupliqués nouveaux et héréditaires, connus comme variations du nombre de copie (copy-number variations ou CNV). Les CNV sont souvent associés aux troubles du spectre de l’autisme.
Sous la direction de Stephen Scherer, les chercheurs ont utilisé un balayage de haute résolution du génome et des biopuces ADN pour analyser les CNV et réaliser ainsi le premier dépistage de la paralysie cérébrale. L’équipe a analysé l’ADN d’enfants atteints de paralysie cérébrale et de leur famille pour essayer de comprendre le rôle potentiel de la génétique dans l’origine de ce trouble.
Des échantillons de sang et de salive ont ainsi été prélevés auprès de 170 familles dans trois provinces différentes, dont un grand nombre ont pu être identifiées grâce au Registre de la paralysie cérébrale.
Résultat
Au terme de la cinquième année, les chercheurs ont achevé l’analyse génétique détaillée des échantillons. Ils ont découvert un taux significativement élevé de CNV chez les enfants atteints de paralysie cérébrale, en comparaison au groupe témoin. Cette découverte pourrait avoir des conséquences potentielles sur le diagnostic des enfants atteints de paralysie cérébrale et vient enrichir notre compréhension de la vulnérabilité génétique.
Cette étude de la paralysie cérébrale fondée sur les familles pourrait constituer le point de départ de recherches plus exhaustives sur la prédisposition génétique à ce trouble, et une étude de suivi plus vaste est déjà en cours. Cette découverte et les travaux en cours placent les chercheurs du RSCE au premier plan de la recherche génomique sur la paralysie cérébrale dans le monde.
Équipe
Investigateurs
Maryam Oskoui, Université McGill
Stephen Scherer, Hôpital pour enfants malades; Université de Toronto
Marie-Pierre Dubé, Institut de cardiologie de Montréal; Université de Montréal
Michael Shevell, Université McGill
Darcy Fehlings, Université de Toronto
John Andersen, Université de l’Alberta