Project Description

Problématique

Quand il s’agit d’entretenir leur condition physique, un grand nombre d’enfants atteints de handicaps cérébraux sont confrontés à des difficultés. L’utilisation de jeux vidéo à des fins d’exercice physique (appelés « exergames ») est une approche unique en son genre pour inviter les jeunes à faire du sport et à entretenir des relations avec leurs pairs.

Une équipe dirigée par Darcy Fehlings (Holland Bloorview) et Nicholas Graham (Université Queen’s) a créé un « exergame » appelé Liberi, destiné aux enfants atteints de paralysie cérébrale (PC) âgés de 12 à 16 ans. Ce jeu est constitué d’un vélo d’intérieur connecté à un ordinateur. Lorsque le joueur pédale, son avatar apparaît à l’écran et se met à bouger. Dans cet environnement, les enfants pilotent leur personnage à l’aide d’une manette de jeu. Les participants portent des casques leur permettant de communiquer avec les autres joueurs; il y a sept mini-jeux visant à encourager l’interaction sociale. Ces jeux utilisent des algorithmes innovants permettant d’adapter le niveau de difficulté en fonction des capacités des différents joueurs.

Résumé du projet

Un programme parascolaire a été lancé au Sunny Hill Health Centre for Children à Vancouver et à l’Hôpital de réadaptation pour enfants Holland Bloorview à Toronto pour évaluer l’efficacité des « exergames ». L’objectif était d’étudier l’efficacité de Liberi pour promouvoir l’activité physique et l’interaction sociale chez les enfants atteints de PC.

L’équipe a également organisé un camp d’activité physique (SportFit Camp) à l’Hôpital de réadaptation pour enfants Holland Bloorview à Toronto pour contrôler l’efficacité d’un algorithme développé auparavant. Cet algorithme a pour but de concilier les différences d’habiletés motrices globales et d’équilibre chez les enfants pour leur permettre de jouer ensemble, indépendamment de leurs capacités individuelles.

Dans un cadre scolaire, un programme a été organisé à l’École élémentaire centrale de Chilliwack pour tester l’utilisation de ces jeux chez des enfants atteints de l’ETCAF. Le but de cette étude était d’accroître le niveau d’activité physique et d’interaction sociale au sein de ce groupe.

Résultat

Dans l’ensemble des trois études, le niveau d’activité des enfants s’est avéré comparable à celui des enfants participant à des sports organisés et dont le développement est normal. Les données provenant du camp sportif SportFit ont révélé que les algorithmes étaient efficaces pour ajuster le jeu en fonction des habiletés physiques de chaque enfant.  Dans l’étude menée à Chilliwack, les enfants ont joué et se sont amusés malgré des difficultés occasionnelles liées à la régulation des émotions. Une amélioration de la fonction exécutive a été observée chez ces enfants. L’équipe est également en train de travailler à un logiciel avancé qui permettra par la suite d’intégrer les « exergames » à n’importe quel vélo d’intérieur, ce qui rendra ces jeux plus rentables et accessibles.

Financement

Réseau pour la santé du cerveau des enfants

Équipe

Investigateurs principaux

Nicholas Graham, Université Queen’s
Darcy Fehlings, Hôpital de réadaptation pour enfants Holland Bloorview
James Reynolds, Université Queen’s

Co-investigateurs

Alison Pritchard Orr, Université de la Vallée du Fraser
Kathy Keiver, Université de la Vallée du Fraser
Esias van Rensburg, Université de la Colombie-Britannique
Diane Wickenheiser, Sunny Hill Health Centre for Children