Project Description

Problématique

Pour mieux traiter l’ETCAF, il est essentiel de pouvoir mieux identifier les mécanismes cellulaires qui sous-tendent les dysfonctions cérébrales associées à ces troubles. Ce projet a pour objectif d’acquérir une connaissance précise de ces mécanismes afin d’identifier éventuellement de nouvelles cibles en vue du développent des futurs médicaments.

Résumé du projet

Les études montrent que l’exposition prénatale à l’alcool (EPA) accroît la possibilité de crises épileptiques. Il y a de fortes chances pour que l’hippocampe, une structure cérébrale, soit à l’origine de ce phénomène. C’est pourquoi une équipe dirigée par le Dr Peter Carlen (Réseau santé, Université de Toronto) a étudié cette structure cérébrale chez de jeunes souris soumises à l’EPA. Il s’est avéré que chez ces souris, les cellules cérébrales manifestaient une hyperexcitabilité qui pourrait expliquer la sensibilité accrue aux crises épileptiques dans le cadre de l’ETCAF.

L’équipe a également découvert que dans les modèles de souris, la barrière hémato-encéphalique, un mécanisme de filtrage amenant le sang au cerveau et servant à bloquer le passage de certaines substances, était défectueuse. L’équipe teste donc de nouvelles méthodes thérapeutiques pour réparer la barrière hémato-encéphalique.

Les chercheurs ont aussi créé un modèle de cobaye pour réaliser des électro-encéphalographies

(EEG) sur ces animaux pendant qu’ils sont éveillés. Les résultats préliminaires révèlent des similarités avec le modèle de souris : les cellules cérébrales deviennent hyperexcitables chez les cobayes soumis à l’EPA, ce qui pourrait constituer un marqueur biologique. L’équipe essaie des anticonvulsivants, actuellement utilisés pour traiter les crises épileptiques, chez les cobayes soumis à l’EPA pour voir si cela permet d’annuler les symptômes.

Résultat

Ce projet a débouché sur une collaboration avec le Dr Geog Zoidl (Université d’York) en vue d’analyser d’autres mécanismes cellulaires impliqués dans l’ETCAF. Les données préliminaires laissent penser que certains changements moléculaires observés dans les cellules cérébrales soumises à l’EPA pourraient s’expliquer par une barrière hémato-encéphalique défectueuse. En effet, cette défaillance compromet à son tour le fonctionnement des astrocytes, ce qui entraîne une démyélinisation. Les astrocytes sont le type de cellules dont le nombre est le plus important dans le système nerveux central et remplissent des fonctions essentielles. La démyélinisation survient lorsque la gaine protectrice des cellules nerveuses est endommagée, provoquant des problèmes neurobiologiques.

Équipe

Dr. Peter Carlen, Réseau santé, Université de Toronto